Publication : Développement durable : quelques définitions
Les indicateurs du développement durable
Généralités
Un indicateur, au sens littéral, est un instrument de mesure qui permet de fournir des informations utiles sur la conduite ou le contrôle d'un appareil conceptuel ou mécanique. Il permet de se situer par rapport aux valeurs arbitraires fixées : le but est de suivre l'avancement de la démarche. Dans tous les cas, un indicateur se doit d'être une donnée quantitative. En ce sens, ces données permettent d'alerter les personnes concernées dès qu'un problème est soulevé. Il ne reste qu'un outil aidant une prise de décision par rapport au système mesuré. Les indicateurs traditionnels
Depuis la naissance des sciences, en particulier économiques et environnementales, les indicateurs restent le lien favori entre la réalité et les différents modèles. Ainsi, l'économie et l'environnement utilisent depuis longtemps des indicateurs traditionnels. Les spécialistes environnementaux peuvent s'aider des indices de la qualité de l'air, de l'eau, des bioindicateurs ou même des anomalies observées d'une population quelconque pour mesurer l'impact de polluants. Le domaine économique se réfère souvent à des données comparables mondialement comme le Produit National Brut ou les profits d'actionnaire (« stockholderprofits »).
Des indicateurs traditionnels aux IDD : les indices.
Depuis les deux derniers siècles, la recherche de bien-être s'est popularisée dans beaucoup de nos sociétés. Des indices issus de l'économie ou de l'environnement sont apparus, comme le PDB ou l'empreinte écologique d'une ville (indice complexe quantifiant l'impact d'une ville ou d'une communauté sur le reste des écosytèmes environnants).
Le PDB (Produit Domestique Brut ou GDP : Gross Domestic Produit) représente encore, actuellement, le bien-être économique et général, par la mesure du flux d'argent entre les ménages et le marché de consommation : l'achat d'une voiture pour un ménage, à une année donnée, ferait augmenter le PDB donc le bien être. Or, des risques apparaissent dès que les dépenses sont faites soit pour pallier un problème : accidents de voiture ( pour reprendre l'exemple), désastres naturels, etc. (Haïti est largement déclassée en 1993 au niveau du PDB s'élevant à 400$ à cause d'un cyclone) soit par exclusion d'activités bénévoles ou de loisirs.
L'élaboration de ces indices n'est basée que sur une vue strictement matérialiste et capitaliste. En fait, ces indices sont extrêmement simplifiés donc réducteurs, ils ne photographient qu'un aspect de la société puis le généralisent. Cette citation résume cette perspective : «[ ] Trying to run a complex society on a single indicator like the GNP is like trying to fly a Boeing 747 with only one gauge on the instrument panel [ ] »(Hazel Henderson, « Paradigms of progress »,1999, tiré du site Hart Environment) Or, ces indices comme le GDP ou l'empreinte écologique sont des étapes intermédiaires, hybrides entre les indicateurs traditionnels et les IDD.
Englober tous les aspects d'une société dans une donnée est impossible : il faut des indicateurs plus diversifiés et multidimensionnels.
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Ressources
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Ressources bibliographiques
- Sylvain Allemand - Les paradoxes du développement durable - Le Cavalier Bleu, mai 2007
- Gilles Berhault - Développement durable 2.0, L'internet peut-il sauver la planète ? - Editions de l'Aube, janvier 2009
- Sylvie Brunel - Le développement durable - Que sais-je? PUF, novembre 2004
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